Les visites continuent avec au programme les deux appartements repérés avec la première agence. Le premier est situé en haut du boulevard Chave. C’est un appartement ancien avec des travaux et hors-budget, le second est vers la gare de la Blancarde dans un immeuble style « Art-Déco » d’après l’agence. A priori aucun des deux ne correspond.
Première visite
L’agent immobilier a déjà 1/4 d’heure de retard. Ça m’a laissé le temps de regarder la façade et le quartier. La rue est calme et assez proche du boulevard Chave et de ses nombreuses commodités. L’immeuble est ancien mais la façade a été complétement rénovée. C’est déjà une bonne chose. Je préfère un appartement en mauvais état dans un immeuble entretenu que le contraire. L’agent est arrivé, la visite commence.
La peinture de la cage d’escalier est complètement arrachée et une odeur d’égout est présente dans les parties communes. Les travaux ont été votés à la dernière assemblée et la remise en état est donc prise financièrement en charge par le vendeur. Pas de raison de ne pas lui faire confiance quand on voit l’état de la façade.
On arrive sur le palier : il n’y a qu’un seul appartement avec une grande porte. La visite peut commencer. Là encore l’agent ne m’avait pas menti en affirmant qu’il y avait des travaux. L’appartement fait 70m², c’est plus grand que ce que je cherchais et ce n’est pas pour me déplaire. L’appartement présente la plupart des points que je recherchais (voir actualité précédente) : cuisine séparée, deux vraies chambres, un grand salon, un WC séparé, une cave. De nombreux travaux sont à prévoir, à commencer par la propreté générale de l’appartement. Difficile de croire qu’il était habité jusqu’au mois dernier tant la couche de crasse qui recouvre les murs, le sol et la douche est impressionnante et pourtant je suis pas un maniaque du ménage.
Alors que je ne m’y attendais pas, l’appartement me plaît. Et apparemment je ne suis pas le seul puisque le voisin du dessus a déjà proposé au propriétaire de l’acheter. Le seul problème reste son prix : 180.000 € auquel il faut ajouter les frais de notaires et le prix des travaux. Ça va dépasser facilement les 200.000 € et là ça passe plus. L’agent m’avait dit qu’il peut négocier le prix avec le vendeur, on verra bien après la visite du deuxième appartement…
Deuxième visite
On prend la voiture de l’agent pour aller visiter le deuxième appartement. Même si il est aussi dans le 5ème il est à l’opposé. Pour y aller il faut traverser le Jarret vers la Blancarde. C’est en dehors des limites de ma recherche. La curiosité de voir cet immeuble « Art-Déco » me fais aller faire cette visite avec un bon état d’esprit. Première déception l’immeuble : il s’agit d’un immeuble construit dans les années 70 qui mal vieilli. La pollution recouvre la façade d’une couche noire qui empêche de voir la couleur de l’immeuble, pas de balcon, des fenêtres carrées avec des volets en bois avec un vernis qui s’écaille. L’intérieur de l’immeuble n’est guère plus attirant. L’ascenseur est accessible qu’à partir du premier étage et on retrouve un immeuble avec des dizaines appartements avec des portes identiques sur chaque palier.
On commence la visite de l’appartement. L’intérieur ne relève pas l’impression ressentit à l’extérieur. Dedans tout semble petit : les plafonds sont bas, les pièces mal agencées avec des nombreuses portes. L’agent immobilier sait que l’appartement ne tient pas la comparaison avec le précédent et nous écourtons la visite.
Première offre
Sur le trajet du retour vers l’agence, nous discutons pour faire une offre pour le premier appartement. L’agent de propose de faire une offre à 160.000 € soit 20.000 € de moins en faisant valoir les nombreux travaux à prévoir. J’aurais jamais osé proposé un tel rabais mais après tout, au pire le vendeur refuse. La sensation ressentie au moment d’écrire l’offre est assez effrayante, car elle consiste à engager mes économies des 20 prochaines années pour un appartement que j’ai vue 10 minutes il y a une heure. L’agent va contacter le vendeur ce week-end et me tient au courant du résultat de ma proposition. Il ne reste plus qu’à croiser les doigts.